Saturday, February 16, 2008

A recent French assignment

J’ouvre mes yeux.
Assis dans mon fauteuil, illuminé par la lumière des lampadaires qui éclaire à travers ma fenêtre, est un homme. Il regarde la rue dehors la fenêtre. Avec le visage carré, les mâchoires fortes, et le nez droit, il ressemble à un super héro. Mais les cheveux huileux et raides qui pendent jusqu’à sa clavicule font un contraste bizarre avec son front fuyant, lui donnent l’allure d’un super méchant. La couleur des yeux est cachée par la nuit, mais ils sont enfoncés, un effet plus exagéré par les sourcils épais. La stature de taille moyenne ; la corpulence menue et musclée insinuent une force qui est confirmée par son allure militaire.
Je ne connais pas cet homme.
Je ferme mes yeux, mon cœur bat rageusement dans ma poitrine, mon sang gèle dans mes veines. Qu’est-ce qu’il fait ici, dans mon appartement ? J’essaie de respirer comme si je dors. S’il pense que je dors, je peux formuler un dessein. « Madame, » il susurre rauquement. Je tourne sur mon côté, en feignant le sommeil. Je suis sûr qu’il me regarde maintenant. Je respire. Qu’est-ce qu’il pense ? Regarde-t-il les cheveux, un désastre invaincu des boucles rousses quand je dors, en pensant qu’il voudrait les enrouler autour des mains ? Je respire ; j’écoute. Pense-t-il à la forme, grande, athlétique et mince sous les couvertures ? Est-ce qu’il sait que je monte mes chevaux de course pour m’amuser ? Monter les chevaux de course est le meilleur type d’exercice du monde. Est-ce qu’il sait que je suis beaucoup plus forte que les autres femmes, et j’ai une assez bonne chance contre les hommes ? Il n’est pas beaucoup plus grand que moi. Je commence à m’apaiser. Je suis forte, oui. Je respire. Je l’entende bouger dans mon fauteuil. J’ouvre mes yeux un tout petit peu, juste assez pour le voir dans mon fauteuil. Il regarde la rue encore. Par contre, peut être il est ici pour les affaires. Je cherche mon portable sur mon bureau. Il est encore là, et il est fermé. Si l’homme est ici pour les affaires, il se peut qu’il ait déjà volé ce qu’il veut de mon portable, mais c’est peu probable. J’aurais entendu le clic-clac des touches. L’information est sauve, pour le moment. Il attend, mais pourquoi ? Que je me réveille ? Que je crie ? Que je me le bats? Tant pis. Je dois me débrouiller.
Je commence à faire le point de la situation. Ai-je une arme ? Non, mais peut être j’ai quelque chose qui peut servir comme une arme. Dans mon bureau, j’ai des ciseaux. Mais mon bureau est trop loin de mon lit. Je dois trouver quelque chose de plus près. Ma table de chevet est juste au droit de mon lit, et au-dessus d’elle, il y a la lampe de verre que ma grand-mère m’a donnée, une tasse d’eau, et quelques bibelots. Il y a aussi des choses dans le tiroir, mais je ne crois pas que je puisse ouvre le tiroir sans alerter l’homme. Je tourne encore, m’allongeant sur le ventre, afin de me rapprocher de la table de chevet. « Madame, » l’homme susurre encore, cette fois d’une voix moqueuse. Je sais qu’il me regarde encore. Mon sang explose dans mes veines, et je sentis mes pommettes hautes rougir à cause de ma fureur. Quelle insolence ! Comment ose-t-il ! Assis dans mon fauteuil, dans mon appartement ! Et moi, enfermée dans mon lit ! Comment je le déteste ! Mais, je dois me calmer, ou il entendra que je ne dors pas. Je respire, les grandes inspirations du ventre qu’on fait quand on est complètement détendu avec sommeil. Je l’entends bouger encore. Jetant un regard au-dessus de l’épaule, je le vois regarder la rue. J’attrape le fil de la lampe sur la table de chevet, et tout doucement, tout prudemment, je le débranche du mur, sans un bruit. Je lève la main, et lui jetant un regard, je serre la lampe. Alors en tournant le corps, je jette la lampe à sa tête avec toute ma force ! Il saute du fauteuil, et la lampe frappe la fenêtre, en brisant en des millions des tessons.
J’ouvre mes yeux.
Je me trouve assise toute droite dans mon lit. L’homme est parti. La lampe de ma grand-mère reste encore sur la table de chevet. Il y a une grande fracture dans le carreau. Je me lève, et je vais à la fenêtre. En regardant au-dehors, je vois un petit hibou, mort, posé sur le trottoir.